Les lettres à travers l'acoustique, l'articulation, l'écriture et l'émotion
- Se prononce comme K à côté des voyelles a, o, u.
K : 2500 Hertz
- Se prononce S à côté des voyelles e, i, y.
- C prononcé K :
K+ a : Occlusive vélaire (pré-vélaire)
K + ou : Occlusive vélaire (post-vélaire)
- C prononcé S :
Constrictive alvéolaire (sifflante), sourde
- Consonne sourde : les cordes vocales ne se touchent pas.
L'écriture du C
La lettre C, troisième lettre de notre alphabet occidental, dérive de la troisième lettre de l’alphabet protosinaïtique : Guimel.
Le mot Guimel vient de Gamal qui signifie le chameau.
Grâce à sa bosse il permet le voyage.
- Sa forme originaire est un chameau, son cou, sa bosse.
- Sens originaires : porter la force primordiale au-delà, à l’extérieur, porter vers l’autre.
Selon Marc-Alain Ouaknin, dans "les mystères de l’alphabet", éditions Assouline :
- Le pictogramme originaire est d’abord le chameau, dessiné dans son entier.
- Par réduction, la partie importante du dessin remplace le tout : la bosse (certains y voient le cou) ou les deux.
L’évolution du C est simple :
- Passage du protosinaïtique
- Au protocananéen du XIIIe avant J.-C :
- Il suit le processus d’inversion du sens de l’écriture : Guimel devient Gamma
- Le passage du grec au romain via l’étrusque est plus complexe.
- Les Etrusques ne possédaient pas le son « G » et ne pouvaient pas le prononcer.
Ils associèrent la troisième lettre de l’alphabet grec Gamma au son "K" écrit C.
Ainsi, ils employèrent trois signes pour le son "K" :
K devant a (Ka),
C devant e et i
Q devant U
- Cet usage passa au latin.
Le K du latin primitif survécut devant A dans quelques mots.
- En français, les trois mêmes lettres subsistent avec le son "K" : Ke, ca, qu.
- Vers 250 av. J.-C., les Romains introduisirent une nouvelle lettre le G (qui du point de vue articulatoire est le son
"K" voisé représenté par le C).
Ils ajoutèrent la petite barre au G pour le distinguer du C.
Pour éviter de modifier l’ordre de l’alphabet, la nouvelle lettre G prit la place de la lettre grecque Z (dzéta) que les latins
avaient hérité et dont ils n’avaient pas l’usage.
- Au Ier siècle avant J.-C., les échanges avec les grecs rendirent nécessaires la réintégration de la lettre Z dans l’alphabet. Comme elle avait perdu sa place, elle fut rajoutée à la fin.
- Le C prononcé K s’écrit Ca, Co, Cu (car, cor, cure).
- Quand on entend "Ke" "Ki" on écrit : Que, Qui (barque, quille)
- Le C prononcé S s’écrit : Ce, Ci, Cy (cerise, citron, cygne...)
- Le ç ne se place que devant a, o, u et jamais en position initiale (excepté "ça" qui est la contraction de cela).
Il a toujours pour origine un mot contenant "ce", la cédille donne le son S et remplace le "e" : une place -> il plaça ; une balance -> balançoire ; recevoir -> il reçu...)