Les lettres à travers l'acoustique, l'articulation, l'écriture et l'émotion.
- Le H aspiré ne se distingue pas du H muet par un trait articulatoire, mais parce que :
- Le "e" se maintient devant le H "aspiré" et on ne fait jamais la liaison : on dit que le H est disjonctif.
On dit "la hache" et non pas "l’hache", on dira donc une hache avec séparation entre "une" et
"hache" mais aussi des haches (pas de liaison).
De même : la honte (on ne dit pas l’honte), donc une / honte ; c’est / honteux. Pas de liaison.
- Le H muet est non disjonctif : on fait la liaison.
On ne s’arrête pas devant le H :
L’haleine : on ne dit pas la haleine, donc on fait la liaison dans une haleine "unaleine".
De même l’hameçon, l’huissier, l’héroïne...
Informations issues de "Introduction à la phonétique du français", par Fernand Carton, Bordas », p 48.
L'écriture du H
La lettre H , huitième lettre de notre alphabet occidental, dérive de la huitième lettre de l’alphabet protosinaïtique,
le hèt.
- Formes originaires : un enclos, une barrière avec plusieurs barreaux.
- Sens originaires : barrière, clôture.
Selon Marc-Alain Ouaknin, dans "les mystères de l’alphabet", éditions Assouline :
- Le H protosinaïtique aurait la forme d’une fleur de lotus.
- Dans le proto-cananéen (XIIIème avant J.-C.) sa signification est claire : enclos, clôture, mur.
- La forme qui revient le plus souvent est est une barrière à trois barreaux:
- Le H va ensuite subir une rotation.
- Le grec emprunte la forme domino
- La lettre H se nomme êta et prend le statut de voyelle.
- Dans l’alphabet étrusque, on observe deux formes avec de petites variations.
- Le latin puis les langues occidentales reprennent la forme du H grec et le prononcent aspiré comme le H grec et le
nomment "hache". Ils lui ont préservé le statut de consonne.