Les lettres à travers l'acoustique, l'articulation, l'écriture et l'émotion.
- Environ 4000 Hertz
- Constrictive post-alvéolaire, chuintante sonore.
L'écriture du J
Selon Marc-Alain Ouaknin, dans "les mystères de l’alphabet", éditions Assouline.
Le I (neuvième lettre de notre alphabet) comme le J (dixième lettre de notre alphabet) dérivent tous deux de la lettre yod,
dixième lettre de l’alphabet protosinaïtique.
- Formes originaires : bras tendu avec main ouverte ou pour certains un bouquet de papyrus.
- Sens originaires : main, prendre, donner.
Si le Yod se prononce Y comme dans mayonnaise il se transformera selon les habitudes articulatoires des civilisations
qui l’utilisent, devenant I ou J.
- Les hiéroglyphes égyptiens déploient un grand nombre de variations autour de la forme bras, avant-bras, main.
- Le pictogramme reprend la forme du hiéroglyphe.
- Inscriptions cananéennes :
- XVe-XIVe siècles av.J.-C :
- Le yod présente la forme d’une main stylisée, comme dans le hiéroglyphe.
- De la forme bras, avant-bras, main, passage à la forme qui va devenir officielle pendant plusieurs siècles dans les
différentes écritures dérivées du cananéen (phénicien) :
- Le dessin devient plus compact et subit une rotation de 90° (comme pour les autres lettres).
- Cette forme va subir toute une série de petites variations :
- Le Yod-main est réduit à trois traits soulignant les articulations du coude et du poignet, ainsi qu’en opérant un
renversement du sens de l’écriture : iota grec archaïque :
4) Puis en étrusque, latin et notre alphabet européen
- L’étrusque opte en grande majorité pour le trait vertical :
- Notre alphabet classique occidental reprend la forme simplifiée, la barre verticale :
- Le Yod se prononce comme le Y de "yeux".
- Le "Y" (i grec) est une lettre complémentaire appartenant au grec ionien, ajoutée à l’époque de Cicéron (50 av.J.-C.).
- Quant au son "J", il s’est scindé du I au XVIe siècle sous l’initiative de Ramus.
- En 1542, Meigret (grammairien) fait du i et du j deux sons différents.
Il propose d’allonger le i pour le distinguer du j.
- En 1762 l’académie française sépare le i du j, elles étaient écrites jusque là l’une pour l’autre.
Désormais :
- J se prononce J comme dans "le joli jardin".
- Il n’existe pas de J suivit d’un i.
La syllabe "ji" n’existe pas , pour écrire le son "ji" on écrit Gi.